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Et si vous offriez un roman automobile dédicacé pour Noël ?

Existe-t-il quelque chose d’aussi fort que le ressenti d’un pilote sanglé dans son baquet un jour de course ? Personnellement, je ne pense pas, A part peut-être des moments très intimes que nous ne racontons pas, surtout pas sur des blogs tous publics…

Quand je repense à mes saisons de courses de côtes (ma discipline de prédilection quand je courais), les bons moments se bousculent comme au premier virage d’une finale de Rallycross. J’en ai d’ailleurs rapporté certains sur divers supports dont CIRCUITMORTEL.COM et je continuerai à le faire.

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Les vrombissements des moteurs qui montent dans les tours au diapason d’échappements libres… Le bond à l’assaut de la piste quand le starter donne le départ, comme un boxeur qui se rue à la conquête du ring au début d’un round… Le plaisir sensuel de l’accélération sauvage… Le freinage le plus tardif possible, l’inscription de la machine sur la trajectoire la plus efficace, les appuis, la ré-accélération… Le pilote dompte son bolide. Son corps et sa maîtresse mécanique ne font plus qu’un. Piloter, c’est un plaisir physique !

Ces moments exceptionnels qu’offre généreusement la course ne sauraient rester enfermés dans la mémoire de ceux qui les ont vécus. Il faut les partager. C’est pour cette raison qu’après avoir raccroché ma combinaison et mon casque, j’ai éprouvé le besoin irrésistible d’écrire sur la course auto. Souvent, je raconte des temps forts dont j’ai été un témoin ou un acteur. Parfois, je me projette dans un univers parallèle où se battent mes pilotes de fiction. Des compétiteurs crédibles qui d’ailleurs luttent avec de vrais pilotes tels Didier Caradec, Stéphane Déan, Dédé Segolen, Caty Caly, Jean-Luc Pailler et d’autres encore. Mon ambition, vous entraîner dans cet univers parallèle, vous apporter le bonheur de la course là où vous me lirez, chez vous, à l’hôtel, dans un TGV ou un avion… Vous allez vous libérer, ne plus penser qu’à la course, comme si vous entriez avec moi dans le réceptif d’un team, que vous deveniez le copain des pilotes, qu’au bout de quelques pages, vous ne disiez plus « il faut qu’ils gagnent », mais « nous allons gagner ensemble ».

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Outre des courses de côtes et des rallyes, j’ai aussi participé aux 24 Heures de Paris sur le Circuit Jean-Pierre Beltoise à Trappes. Une aventure dont je ne savais pas encore qu’elle s’inscrirait sur ma trajectoire de romancier. Ni que j’y ferais figurer mon ami Didier Caradec vainqueur du vrai Rallycross de Lohéac 1992. Ni d’ailleurs mes amis du Team Hervieux, Denis Vaillant et Stéphane Dréan qui m’ont toujours accueilli chaleureusement lorsque je me suis déplacé sur des Rallycross.

Une idée née au resto

L’idée de participer aux 24 Heures de Paris naquit de façon assez originale. Dédé Ségolen (de son vrai nom André Gahinet), effectuait des remplacements comme médecin anesthésiste à l’époque. Parfois en Guadeloupe, parfois en métropole. Je le connaissais depuis 1976, l’année où j’ai débuté en course de côte. Dédé a participé à de nombreuses grandes épreuves comme le RAC, le Monte-Carlo, le Côte d’Ivoire, le Tour de Corse, et il a remporté le groupe 4 aux 24 Heures du Mans 1976 avec Alain Gadal et Maurice Ouvière.

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Dédé Ségolen faisait partie de l’Ecurie Bretagne comme moi. Nous avions sympathisé. Un midi de février 1988, il est passé à Rennes en fin de matinée. J’habitais alors la capitale bretonne. Nous sommes allés déjeuner avec lui et Didier Caradec. Didier s’engageait aux 24 Heures de Paris sur une Porsche qu’il partagerait avec un préparateur de la région (Jean-Luc Le Duigou). Il en a parlé. Dédé a mentionné qu’il avait reçu une invitation, mais qu’il ne pensait pas y aller. Puis il a émis une idée. Nous dégustions un bon whisky au Sévigné, une excellente brasserie de l’avenue Janvier alors tenue par un couple de passionnés d’automobile.

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– Dis donc, m’a lancé Dédé, tu as l’habitude des tractions, toi (j’avais couru plusieurs saisons en Golf). Si tu faisais équipe avec moi ? J’apporte l’auto et les mécanos. Tu payes l’engagement et l’hébergement sur place. Tu t’occupes aussi d’amener la voiture à Trappes et de la ramener en Bretagne. Je travaille en région parisienne en ce moment. Je ne vais pas pouvoir m’en occuper (la voiture était dans le Morbihan, pas très loin de Rennes). J’ai dit banco et c’est comme ça que je me suis retrouvé au départ des 24 Heures de Paris au volant de la Visa. Un super souvenir. Au plan financier, des partenariats avec un groupe de transport et un réseau de radios auxquels s’ajouta notre prix permirent finalement de couvrir à peu près le budget.

Un week-end à Trappes

La Visa des 24 Heures de Paris 1988 n’était pas une 1000 pistes mais une deux roues motrices en fait. Dédé l’avait depuis la saison 1982. Il avait couru en rallye et en course de côte avec. Il avait même disputé le Rallye de Côte d’Ivoire au volant de cette voiture. Elle était équipée d’un moteur de 1440 cm3 qui développait 140 cv si je me rappelle bien. Elle n’était donc pas très puissante, mais son comportement m’a étonné. La Visa se révéla d’une efficacité redoutable. Un plaisir à amener. Facile à se mettre en main tant elle inspirait confiance par son comportement sain. L’autobloquant ne me posa pas de problème car j’avais piloté des Golf qui en étaient équipées. La direction n’était pas assistée. Mais le circuit de Trappes ne comporte pas d’épingle. Objectivement, l’absence d’assistance ne m’a pas gêné quoique je n’aie rien d’un roi du bras de fer.

Les 24 Heures de Paris étaient ouvertes à des véhicules rassemblés en 3 catégories : les 2 roues motrices, les 4 roues motrices « esprit » groupe  B et les 4×4. Chaque catégorie de véhicules disputait 5 manches. Chaque pilote disputait une des deux premières manches, puis l’équipage se relayait lors des trois dernières.

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La piste de Trappes était un circuit de Rallycross et les courses en peloton étaient musclées. Imaginez une manche de Rallycross avec 20 voitures au départ. Aux essais, aller vite tout seul ne me posa aucun problème, à part deux tête-à-queue au même endroit après une bosse lors de mes premiers tours à cause de freinages trop tardifs en appui à l’entrée d’un gauche en descente et en dévers. Mais lors de la première des manches où j’ai pris le volant, j’avoue que la nervosité du peloton m’a perturbé et que j’ai perdu des places au départ de peur de froisser de la taule. Lors des trois dernières manches, nous avons décidé que Dédé, guère angoissé par la perspective de quelques frictions avec les rivaux, prendrait le premier relais et moi le second. Là, tout s’est bien passé, et je n’ai pas hésité à fermer les portes quand c’était nécessaire. J’ai ainsi eu le plaisir de boucler une manche en seconde position. Nous avons finalement terminé quatrièmes des 2 roues motrices. Peut-être aurions-nous pu monter sur le podium sans un problème moteur qui nous a contraints à abandonner dans la cinquième manche. En  tout cas, j’avais pris beaucoup de plaisir au volant de la Visa groupe B.

Le point de départ d’un roman

Ce concept de courses par manches avec relais m’a bien plu. Je m’en suis inspiré quelques années plus tard pour bâtir le cadre de Circuit Mortel, un roman policier dont l’intrigue se déroule durant une grande épreuve disputée sur la piste de Lohéac. Il a été récemment réédité  http://bit.ly/29fHooI

didier-caradec-2000-photo-collection-didier-caradec

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Le scénario transpose un concept inspiré des 24 Heures de Paris sur la piste de Lohéac. Des équipages de deux pilotes se relaieront nuit et jour au volant des bolides pendant douze manches de vingt minutes entre le samedi à seize heures et le dimanche à seize heures. Les voitures seront pilotées par un équipage de deux pilotes, qui se relaieront obligatoirement entre la huitième et la treizième minute de chaque manche. La formule choisie vise à maintenir une activité continue sur le circuit durant tout le week-end, même la nuit. Parmi les favoris, la Vivia de l’équipage Freddy Vivien – Éric Trélor et la Porsche du Team Hervieux pilotée par Didier Caradec et Stéphane Déan. Denis Vaillant, le manager de cette seconde équipe, croit très fort aux chances de ses pilotes face à la Vivia officielle. Il ignore tout des difficultés que rencontrent ses adversaires et amis du Team Vivia. Les jours précédant l’épreuve, une série de meurtres terrorise la Côte d’Émeraude et Maure de Bretagne. Et tout à coup, l’équipe Vivia est victime de sabotages et de menaces.

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Qui est visé ? Pourquoi ? Jusqu’où iront les gangsters ? La firme Vivia attise des convoitises. Certains membres du team excitent les jalousies. David Sarel, le jeune filleul d’Éric qui le suit sur le circuit se sait la cible d’une marâtre cupide obsédée par la haine totale qu’elle lui voue. Et oui, s’il mourait, il ne serait plus là pour réclamer une part ‘héritage en cas de disparition de son père, désormais époux de la gourgandine… Le plus tôt serait le mieux, en tout cas avant qu’il mûrisse et fasse des enfants à son tour. Ou encore un fou, amoureux sans espoir de la belle comédienne de Daniéla Merle, femme de Freddy, le champion de F1 qui participe exceptionnellement à l’épreuve dans le but d’assurer la promotion de la firme Vivia. L’atmosphère de la course automobile s’accompagne inévitablement de tensions et de stress car les enjeux et la pression sont énormes. Les pilotes dépasseront-ils la limite, sur la piste et en dehors ? Leur analyse de la situation restera-t-elle objective ? Comment réagira le jeune David, adolescent au caractère affirmé mais pas du tout préparé à devenir l’acteur d’une affaire criminelle digne des émissions de Pierre Bellemare ? Réponse tout au long du roman et dénouement dans les dernières pages.

A Trappes heureusement, notre petite équipe put se concentrer sur la course sans avoir à dénouer d’intrigue policière. Pas de méchants romanesques dans les parages. Quelques actes de délinquance à déplorer toutefois. Un ami s’est fait voler sa voiture devant l’hôtel où nous logions. Des malfrats ont également dérobé un plateau aux abords du circuit. Autant dire pas grand-chose à côté des meurtres perpétrés dans CIRCUIT MORTEL, le roman.

Commander un exemplaire dédicacé

Noêl approche. L’occasion de faire plaisir à ceux que vous aimez. Voire de vous faire plaisir car parfois, mieux vaut acheter ce dont vous avez envie qu’attendre que d’autres devinent le cadeau qui vous ravirait. Pourquoi ne pas offrir (ou vous offrir) un exemplaire dédicacé du roman CIRCUIT MORTEL ? Le prix est raisonnable, 20 €. Fais de port offert  pendant la période des fêtes (colis normal). Si ce roman vous intéresse, contactez moi par le formulaire prévu à cet effet sur le blog ou encore en message privé sur mon compte Facebook :  https://www.facebook.com/thierry.lebras.18

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Je serai ravi de piloter de nouveaux lecteurs dans sur la piste de Lohéac. Avant de vous parler dans de prochaines chroniques de Didier Caradec qui a roulé non seulement en Rallycross, mais également en rallye (y compris en championnat de France et en mondial), au Mans, au Japon, aux US, aux 24 Heures de Spa et du Nürburgring… Et aussi sans doute de quelques souvenirs personnels en  course de côte et en rallye. Et encorei de tas d’autres pilotes, professionnels ou gentlemen drivers, jeunes loups ou vétérans. La pratique de la course auto laisse des souvenirs incroyablement forts. La dernière image ci-dessus remonte à… bientôt… je n’ose pas le dire, il faut compter en décennies. C’était à une édition du Rallye de la Côte Fleurie. Je pilote ma VW Golf GTI groupe 1. Mon navigateur est Didier Caradec. Il devait piloter une Ford Capri 2600 RS. Elle n’était pas tout à fait prête. Bernard Pesnel devait me naviguer mais sa licence n’était pas arrivée à temps. Nous avons donc fait équipe pour ce premier rallye de la saison qui se révéla plein d’imprévus…

QUELQUES LIENS

DESIGNMOTEUR vous invite au volant d’une VW Golf GTI MKI http://www.designmoteur.com/2016/04/vw-golf-gti-annees-70/

Première course de côte http://bit.ly/1QOBHk0

Un feuilleton automobile pour Noël http://bit.ly/1OxKWG1

Thierry Le Bras

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